Anaplasmose et piroplasmose équines

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ENTRE PIROPLASMOSE ET ANAPLASMOSE : UN DIAGNOSTIC TOUT EN NUANCES

LES FIÈVRES ISOLÉES ÉQUINES

Les maladies vectorielles équines, telles que la piroplasmose et l’anaplasmose, sont des affections transmises par les tiques et responsables de symptômes cliniques souvent similaires. Pourtant, ces pathologies diffèrent par leur origine, leur répartition géographique et leur saisonnalité, rendant le diagnostic différentiel essentiel pour assurer une prise en charge rapide et efficace.

DEUX MALADIES AUX SYMPTÔMES PROCHES MAIS AUX CAUSES DISTINCTES

La piroplasmose équine est causée par les parasites protozoaires Babesia caballi et Theileria equi, transmis par les tiques du genre Dermacentor, Ixodes et Rhipicephalus. Lors de leur morsure, ces tiques inoculent les parasites par leur salive, entraînant chez le cheval des signes cliniques tels que l’hyperthermie, l’abattement, l’anémie et des troubles hépato-rénaux. Dans les formes aiguës, l’évolution peut être fatale en moins de 72 heures sans prise en charge adaptée.
L’anaplasmose équine, quant à elle, est une maladie bactérienne due à Anaplasma phagocytophilum, transmise principalement par les tiques Ixodes. Elle provoque des symptômes similaires à ceux de la piroplasmose : fièvre, léthargie, anorexie, œdèmes des membres et thrombocytopénie. Souvent sous-diagnostiquée, l’anaplasmose est pourtant bien présente en Europe et en Amérique du Nord, avec des périodes d’activité saisonnières spécifiques.

LES FIÈVRES ISOLÉES ÉQUINES

La piroplasmose est largement répandue dans les régions tropicales, subtropicales et tempérées, notamment en Amérique du Sud, Afrique, Asie et Europe du Sud. Elle suit l’activité des tiques, avec une prévalence accrue au printemps et en été dans les zones tempérées.
L’anaplasmose, en revanche, est plus fréquente dans les régions boisées et humides d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Asie. Son cycle d’infection est bimodal, avec des pics au printemps et en automne, périodes où les tiques du genre Ixodes sont les plus actives.

DIAGNOSTIC

Pendant la phase aiguë de l’infection, les maladies à tiques peuvent être diagnostiquées par diverses méthodes :

  • Méthode sérologique
    Réaliser des tests à 2 semaines d’intervalle pour vérifier la séroconversion
    • Par immunofluorescence indirecte
    • Par fixation du complément
    • Par des techniques d’ELISA (principalement utilisées pour la piroplasmose chronique)
  • Méthode de recherche du parasite (microscopie)
    • Par frottis sanguin (faible sensibilité puisque le nombre de parasites est très faible)
  • L’amplification génique par PCR ou LAMP est une option de choix. Elle offre une sensibilité élevée ainsi qu’une identification de l’agent pathogène simple et rapide.

Pour une efficacité maximale, il est recommandé d’associer plusieurs de ces méthodes, car elles sont complémentaires et permettent de détecter des éléments différents.

TRAITEMENT

Imidocarbe est un médicament ne disposant pas d’AMM pour le traitement équin. Son injection est très violente pour le cheval, celui-ci peut rapidement être pris de spasmes, tremblements, ou encore de convulsions. Des troubles digestifs sont quasiment systématiques, les coliques et les vomissements ne sont pas à prendre à la légère puisqu’ils peuvent entraîner un épuisement chez le cheval pouvant conduire à sa mort. Imidocarbe doit donc seulement être utilisé en cas de certitude d’un cas positif de piroplasmose.

L’anaplasmose est souvent sous diagnostiquée et ne doit pas être traitée au Imidocarbe mais avec des antibiotiques. Il est impératif de différencier piroplasmose et anaplasmose lors d’un diagnostic.

COMMENT PRÉVENIR LES FIÈVRES ISOLÉES ÉQUINES ?

Il n’existe pas de vaccin contre la piroplasmose ou l’anaplasmose chez le cheval, voici donc quelques conseils à donner à vos clients pour éviter son apparition :

  • UTILISER un acaricide à diluer dans de l’eau et à appliquer sur les dos des chevaux ce qui va ainsi permettre aux tiques de ne pas les mordre. Veillez à ne pas trop en abuser pour éviter toute résistance.
  • Dès qu’ils aperçoivent une tique sur leur cheval, L’ENLEVER avec un tire-tique et observer la morsure et l’état général du cheval sur plusieurs jours.
  • ENTRETENIR leur lieu de vie tel que les haies aux alentours du haras.

AVEC EPONA® : UN DIAGNOSTICRAPIDE ET SENSIBLE

Les tests Epona® sont des tests de biologie moléculaire qui détectent directement l’ADN du pathogène et peuvent donc être utilisés dès le début de l’infection avant même que les symptômes ne soient décelables.
Leur sensibilité est très proche de celle de la PCR mais les résultats sont obtenus en 30 minutes.

COMPARATIF DES DIFFÉRENTES MÉTHODES DE DIAGNOSTIC

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